Nicolah a écrit:Bonjour à tous,
Il me reste tout de même l'espoir d'obtenir l'AAH avec des aides a domicile pour tard pour m'aider dans mes démarches du quotidien.
Vous qui avez des maladies neuro ou neuro-psy comment faites vous pour vous gérer ? avez vous de l'aide ? si oui laquelle ?
Bonjour Nicolas,
concernant les aides, je suis d'accord avec Valentine, il faut vraiment tenir compte du ratio : temps et énergie consacrés / aides réellement obtenues. Et j'ajouterais : dans quel état on sort de ces rdv où on nous traite souvent comme des illuminés. Personnellement, moi ça me faisait perdre toutes mes forces et me faisait entrer dans une colère folle qui n'aidait en rien car j'avais trop peu d'énergie à perdre à ce moment-là. Sans parler que j'arrivais aux rdv remplie d'espoir et en ressortais complètement anéantie.
Mes ennuis datent de 1997 (presque 20 ans que je galère) et à l'époque c'était vraiment tabou. Je sortais des rdv médicaux dans un état moral lamentable, j'ai tout entendu, un médecin m'a même mise à la porte car il n'a pas aimé ma façon de lui répondre

. Un jour j'ai fini par aller chez un psy spécialisé dans l'expertise pour savoir la part psy dans les troubles présentés. Et au bout de 3 séances il m'a dit de retourner voir le praticien qui m'avait envoyée chez lui en lui disant : "arrêtez de prendre les psys pour des poubelles quand vous ne savez pas !"
ça m'avait fait un bien fou d'entendre ça ! bref ce que je veux dire c'est que j'ai tellement perdu en énergie et en moral à essayer de faire reconnaître mes soucis de santé, que j'ai arrêté ces démarches. Mes problèmes ayant été déclenchés après la vaccination de l'hépatite B, j'avais adhéré à une association de victimes pensant qu'on pourrait se soutenir, s'entraider à trouver des solutions et s'échanger des adresses de thérapeutes, mais les adhérents n'attendaient qu'une chose : être indemnisés à la fin du procès (qui leur coûtait certainement très cher). Et lorsque je leur demandais "oui mais comment vous soignez-vous, quel Dr allez vous voir ?" C'était un grand silence. Alors j'ai quitté tout ce créneau-là et ai consacré tout mon temps et mon énergie à ma guérison. Mon père voulait que je fasse une demande à la cotorep (c'était à l'époque le statut pour les handicapés). Je n'ai jamais voulu pour deux raisons :
1- J'aurais perdu mon temps car aucun des examens n'aurait permis de me faire reconnaître comme handicapée. Et mon état de légume de l'époque avait pour seul diagnostic : il faut faire une psychanalyse ou c'est de la spasmophilie... Après une suspicion de sclérose en plaques (j'avais des symptômes pourtant alarmants !!!) on m'a renvoyée chez moi en me disant que les anomalies trouvées n'étaient pas assez significatives pour conclure à une SEP et que je pouvais rentrer chez moi rassurée !!!! Idem pour l'épilepsie. Bref. Comment obtenir une aide ou une reconnaissance avec un tel discours venant des "pontes" en neurologie ?
2- j'aurais eu l'impression que ma bataille était finie et que j'étais une malade incurable. Or j'ai toujours voulu penser que je guérirais un jour car je sentais bien qu'on m'avais empoisonnée avec ces vaccinations multiples et je reste persuadée que c'est réversible.
J'ai eu la chance d'être soutenue par ma mère et je sais que ce n'est malheureusement pas le cas de tous les malades. J'ai pu ensuite me trouver un petit boulot pour payer mes dépenses médicales car très peu de choses sont remboursées dans ce cadre vous le savez tous. Et même si je terminais mes journées en m'appuyant contre les murs pour tenir debout, cela me permettait de garder le moral et me sentir vivre.
Alors ce n'est malheureusement pas possible pour tout le monde car il faut un minimum d'énergie et de soutien de l'entourage mais mon avis très personnel est que si les démarches sont trop compliquées ou trop éprouvantes pour obtenir une aide financière ou autre, mieux vaudrait se concentrer sur sa guérison et ne pas se considérer comme malade à vie. Mais je sais que la réalité est bien moins facile et l'idéal serait d'obtenir des aides en attendant d'aller mieux mais comment ?
Je connais une personne qui a pu obtenir un mi-temps thérapeutique. Cela lui a permis de moins travailler et d'être indemnisée pour le reste du temps où elle ne travaillait pas, mais bon elle a passé parfois de sales 1/4 d'heures avec des médecins conseil qui lui disaient que sa pathologie était de l'ordre de la phobie etc. Mais bon elle a pu obtenir ce mi-temps thérapeutique un temps.
J'ai aussi lu quelques témoignages de personnes qui avaient pu obtenir des aides financières, elles étaient traitées dans un centre contre la douleur. Je ne sais plus où c'était mais certains y parviennent. Les aides restent maigres mais c'est toujours mieux que rien. Je pense qu'il faut être suivi par un médecin traitant qui souhaite réellement aider en ayant conscience du problème et qui peut ainsi nous conseiller dans les démarches et nous appuyer si besoin par une lettre ou autre document. Ensuite ça semble être un peu la roulette russe pour obtenir quelque chose mais on entend parler de plus en plus des maladies environnementales, Lyme, fibromyalgie etc. et j'espère qu'il y aura une meilleure reconnaissance et que des aides seront données plus facilement.
Le seul tuyau que je peux donner et qui m'a bien aidée : ce sont les cures thermales. Pas de miracle mais vraiment ça permet de se ressourcer et retrouver quelques forces en ne pensant qu'à soi et en ne prenant soin que de soi pendant 3 semaines. ça m'a toujours fait beaucoup de bien et c'est assez facile de mener notre médecin traitant à nous en prescrire une. Et pour une fois on est content de se faire traiter de spasmophile ou dépressif

Et c'est totalement remboursé avec une aide pour l'hébergement.
Et puis j'ai lu dans un de tes posts Nicolas que tu avais peur de t'attaquer à la piste des métaux lourds. C'est quelque chose qui m'a fait peur pendant de nombreuses années. J'avais beau être persuadée que le problème venait en partie de là (aluminium des vaccins et dépose sauvage de mes plombages juste après), j'étais terrorisée à l'idée que la chélation puisse empirer mon état, suite à la descente aux enfers d'une amie qui allait mieux que moi avant d'essayer le DMPS. Je me disais : ça guérit plein de gens mais avec le bol que j'ai, ça va foutre le bordel chez moi et me faire retomber encore plus bas alors que j'ai galéré 10 ans pour aller mieux et mener un semblant de vie normale, non j'ai trop à perdre maintenant.
Résultat j'ai traîné mes ennuis pendant plusieurs années en me contentant de me maintenir grâce à l'acupuncture, énergétique, compléments alimentaires, Phyto, homéopathie, etc. J'ai voulu essayer la zéolithe sur 6 mois : aggravation de mes douleurs sans aucune amélioration. J'ai arrêté.
J'étais attirée par la chlorella mais là encore j'avais peur que ce soit trop violent et mal maîtrisé. Puis j'ai rencontré un Dr en Suisse qui m'a fait connaître la chlorella nanolisée (NDF). Et en faisant des recherches dessus je suis retombée sur le forum et le témoignage d'un membre qui avait eu de très bons résultats sans avoir de gros effets secondaires (juste un peu de fatigue et des douleurs accrues). Alors je me suis lancée.
Cela fait maintenant 6 mois que je prends ce NDF et même si ce n'est pas miraculeux, les analyses montrent que j'évacue tous les jours des petites quantités de métaux, chose qui ne stresse pas mon corps, car à part le 1er mois d'aggravation de mes douleurs inflammatoires, la suite est un fleuve assez calme où mes seuls effets secondaires sont un sommeil un peu plus mauvais que d'habitude. Donc apparemment je supporte très bien ce produit tout en éliminant des petites doses chaque jour. J'étais un peu déçue de ne pas éliminer de grosses doses mais c'est peut-être finalement grâce à cette élimination douce que je supporte bien le traitement. Et là j'essaie d'y aller un peu plus fort en ajoutant de la coriandre pure.
En parallèle je fais des séances chez un naturopathe pour m'aider à éliminer des substances toxiques en général, et je prends du curcuma, Vit D, Vit B12, chardon marie, etc. pour soutenir mon organisme et calmer l'inflammation.
Et je dois dire qu'au bout de 6 mois, je sens des petits mieux. La vie me semble plus légère. Je me bloque moins souvent le dos et le bassin. Je n'ai plus eu de crampes terribles qui me tétanisaient les jambes, les douleurs "brûlent" moins, et malgré un sommeil très agité je semble mieux récupérer.
Alors je ne veux pas inciter les gens à essayer ce traitement car ça ne fait que 6 mois que je l'expérimente et j'estime qu'il n'a pas encore fait ses preuves sur moi, mais pour l'instant c'est encourageant. Et pour ceux qui auraient trop peur de ne pas supporter un traitement lourd ou chimique (même en mode Cutler ou Midora), la piste naturelle peut toujours être une première option pour commencer et déblayer un peu le terrain en douceur sans trop secouer l'organisme. Mais là encore je n'apporterai pas de certitudes sur ce NDF car on est trop peu à l'avoir testé et chacun réagissant différemment, peut-être que le NDF pourrait pas mal secouer certaines personnes encore trop affaiblies, je n'en sais rien. Mon but n'est pas de dire : venez tous essayer ! Mais : gardez espoir, car après 20 ans de souffrances, je m'étais presque résignée et une nouvelle porte semble s'ouvrir apportant des petits mieux qui font déjà beaucoup pour moi et rendent la vie moins dure !

Parfois je me dis que j'ai perdu des années à avoir peur d'essayer une chélation mais peut-être que c'était trop tôt de toute façon et que j'ai bien fait de prendre le temps de me retaper et renforcer mon organisme avec ce que j'ai cité au-dessus (acupuncture, compléments alimentaires etc.).
Et question soutien, qu'on soit entouré ou pas par nos proches, le forum est toujours d'une grande aide. J'ai mis des années à m'inscrire mais rien que de vous lire, je me disais : je ne suis pas seule

et ça c'est déjà énorme.
Voilà pour mon petit témoignage qui j'espère n'était pas trop long

et pourra peut-être aider et redonner un peu d'espoir

Courage à toi Nicolas et à tous !