Dans la continuité des jours précédents, j'ai donc effectué un déplacement en famille, toujours en crise. Intestins enflammés, respiration sur courant alternatif, le teint un peu jaune. Après un repos de plusieurs heures, je prends la route fatigué en buvant beaucoup de jus de pommes pensant aider l'organisme face à une crise de porphyrie. Dans la lignée des derniers jours toujours, ou j'ai mangé beaucoup de glucides et de sucre, je continue volontairement à me nourrir de cet apport afin de tester ou non le bienfait du glucose auquel cas il s'agirait de crises de porphyries.
Je vais connaître un requincage et tenir jusqu'au repas du soir ( purée carottes/patates ) , jusqu'à prendre deux carrés de chocolats coco avant de me coucher histoire de fêter l'anniversaire de ma mère. Mauvaise idée puisque je vais le sentir immédiatement passer au niveau intestinal et passer une nuit pas terrible : mauvais sommeil, mauvaise respiration, douleurs inflammatoires diverses avec des sueurs régulières, tremblements, parfois des frissons. Et un corps qui ne tient pas vraiment en place.
Pour autant, j'arrive à émerger tant bien que mal et profiter du repas du midi ou je me fais plaisir avec du foie gras/pain sans gluten, cailles avec fenouil et patates douces, avant de manger une bonne ration de cranberries. Un petit somme l'aprem et je sors rendre visite à mon père, chez qui je ne mange rien alors que je sentais énormément la faim à 19h. C'est en rentrant à 21h30 que je suis pris d'une sensation soudaine de malêtre, de faim exacerbée, mais surtout d'une inflammation multiple aux intestins, pancréas et à la rate. ( plus précisément, de toute la sphère centrale et gauche du ventre ). Surtout et comme souvent, mon torse a énormément rougi et se trouve bondé de petits points rouges formant des plaques comme à de multiples reprises ces derniers temps. Sentant que je commence à tourner un peu de l’œil, et alors que je mange ce que je trouve, ma copine me donne deux cuillère de miel.
Ni plus ni moins que 30 secondes plus tard, je commence à partir complètement en vrac. Mon cerveau est englué, mon corps ne répond plus, c'est un arrêt sur image. Je fixe des endroits comme shooté, observe ma copine comme un zombi, comme sous morphine. Bingo, je me sens partir faire un bon malaise. Tout me parait lent, je n'entends plus grand chose, je ne suis juste pas bien, avec la douleur et une impression de tourner sur moi-même. Ma copine qui le voit, m'allonge immédiatement et me fait de la sophro pour que "je reste avec elle". En même temps, le chat de la maison qui ne vient jamais sur moi, arrive et se pose en boule sur mes genoux, comme s'il était triste pour moi et pour m'aider. o_O A cet instant, c'est comme si j'avais pourtant déjà lâché mon corps et regagné soudainement de de manière décuplée mes facultés intellectuelles. Je vais être conscient de tout ce qu'il se passe intellectuellement, à une vitesse incroyable et même par anticipation, tandis que mon mon corps badtrip tout seul. Je "reste" conscient parce que je suis comme sous hypnose de la copine et ne veux pas la laisser/lui faire peur. Mais je me sens hors du corps, comme dans un corps intellectuel et à la fois comprend et ressens ses émotions, anticipe ses gestes. Il se passe une bonne dizaine de minutes avant que je ne retrouve pleinement mes esprits. Très étrangement, mon torse qui était très rouge est alors redevenu plus "clair". La crise est passé. Ayant toujours faim, je vais ainsi manger et poursuivre la soirée normalement. Excepté en me couchant épuisé tard dans la nuit pour épauler ma mère sur certaines demandes, alors que j'ai juste envie de pioncer.
Je me couche ainsi vers 3h du mat, épuisé, et m'endors relativement vite. Mais c'est un sommeil encore agité. Je me réveille plusieurs fois avec une soif extrême, envie d'uriner, perturbé. Le matin au réveil, je suis complètement HS, extrêmement jaune, et très mal de partout; tous mes membres sont engourdis, je n'arrive pas à bouger correctement ou attraper quelque chose. Je suis dans une espèce de semi paralysie que j'avais déjà énoncé plusieurs fois lors de mes grosses crises. Pas de chance, c'est le lundi de Paques et je dois manger le midi avec la famille. Mais je ne me sens capable de rien, vraiment très mal. J'ai beau me reposer, rien n'y fait. Je n'ai aucune envie, et surtout, les douleurs fracassantes au niveau des intestins et même des piques côté droit au niveau du foie s'accentuent. Je cherche ma respiration, me sens oppressé, et à nouveau tourner de l’œil par manque d'oxygénation de divers organes et la souffrance généralisée du corps. A cet instant, je n'ai qu'une envie de lâcher prise et quitter ce corps. Mais la copine est toujours proche de moi.
Jusqu'au moment ou je lui demande de me faire une tisane et qu'elle s'absente pour quelques minutes. C'est à cet instant qu'il va se passer un truc incroyable. Ce passage est assez personnel et libre à qui veut d'y croire ou non.
A peine la copine franchie la porte de la chambre que j'ai un lâcher prise énorme et me sens immédiatement m'envoler ailleurs. Une sensation différente de la veille, comme si cette fois, c'était réellement une partie de moi, mon âme qui s'en allait et non plus l'intellect. Je n'ai à nouveau plus conscience de la douleur, de mon corps, je me sens comme une énergie pensante. J'ai l'impression de me retrouver guidé tout en étant dans le noir. Puis, soudainement, je ressens intensément la présence de deux personnes, deux êtres, deux formes que je finis par distinguer dans le noir, mais comme si c'était un noir éclairé. Ces deux formes sont très fines, mais c'est comme si elles m'envoyaient des messages en passant devant mes yeux pour me montrer leur présence et répondre instantanément à mes pensées, à mes demandes et surtout me communiquer plusieurs messages.
Lorsque je ressens cela, je suis donc en lâcher prise, épuisé, et je me fiche de partir je ne sais ou. Je veux juste être mieux. Puis je me retrouve dans ce noir avec la sûreté d'être avec deux personnes avec qui s'engage un dialogue de pensées. Elles vont d'abord m'affirmer qu'au fond de moi, je ne veux pas partir et que je suis très loin de mon heure, ce qui est bien le cas, pensant très fortement à ma copine à ce même instant. Puis, elles vont me rappeler qu'il y a ma mère dont on a fêté l'anniversaire la veille, ma sœur qui a besoin de moi, puis mes deux grands parents que je dois voir ce midi et ne peux pas abandonner comme ça. Le plus surprenant, c'est la vitesse incroyable à laquelle l'information s'échangeait, par une forme de télépathie. Et à chaque fois que j'échangeais, je voyais comme ces deux êtres se balader devant mes yeux, toujours sous une forme invisible mais dans le noir. ( ou du moins invisible en théorie, mais bien visible et lumineuse à cet instant ) Comme si j'avais cette possibilité juste parce que j'étais entré dans un autre champs dimensionnel.
J'ai ainsi échangé plusieurs secondes, exprimant mon ressenti de douleur. Mais je n'avais pas besoin de le dire, tout se faisait simplement à l'instant ou je le ressentais. Le plus extraordinaire pour moi est ce qu'il va se passer ensuite car cela corrobore parfaitement avec les nombreux bouquins que j'ai lu à ce sujet. J'ai soudainement ressenti le message suivant : " écoute, ne crains rien, on va te rebooster pour la journée, profite-en, mais tu seras épuisé demain. Tu vas voir, tu vas te sentir en forme ". Et cela ne m'a pas étonné, c'est comme si j'en étais conscient et persuadé. C'est à ce moment que j'ai pris un peu conscience du délire et que je me suis dit qu'il fallait que j'obtienne des réponses pour ma santé. ( bah oui, tant qu'à faire )

Alors j'ai demandé - mais toujours sous une forme de pensée particulière qui est plus un échange par le ressenti : " que m'arrive-t-il, quel est mon problème de santé, comment aller mieux ? "
La réponse que j'ai eu est difficile explicable avec des mots , c'est encore une fois plutôt un ressenti qui m'eut été donné comme si ce n'était pas le moment, et pas forcément le vocabulaire adapté pour l'exprimer. : " écoute, c'est compliqué, on n'a pas le temps ici pour te l'expliquer. Détache toi de tes problèmes, profite de cette journée, donne et ressois de l'amour. Le reste viendra tout seul et tu obtiendras tes réponses. " Je vous promets même si ça fait ultra cliché que c'est exactement ce qu'il m'a été dit/que j'ai ressenti. J'aurai aimé continuer le dialogue, mais je sentais que le temps d'échanges était comme limité, éphémère. C'est justement à cet instant que j'ai entendu au loin, ou du moins perçu que ma copine allait revenir, et que le lien se coupait progressivement alors que je prenais conscience de cela. Je voulais encore questionner, mais je n'avais plus cette forme de possibilité d'échanges télépathique, de conscience supérieure, mais j'étais déjà revenu dans la conscience de mon corps.
Et c'est à ce moment-là qu'il s'est vraiment passé un truc incroyable. Un fluide d'énergie partant du sommet du crane a commencé à se rependre dans l'ensemble de mon organisme mais surtout des parties blessées, de la partie gauche de mon corps, une force énergétique incroyable, que je ne peux décrire autrement qu'une énergie abondante d'amour. Un torrent d’euphorie soudain comme rarement ou jamais je n'ai connu. Comme lorsque l'on se sent intouchable, que l'on est le plus heureux du monde et que rien ne pourrait nous arriver, nous toucher, comme protéger par une forme d'état de grâce. Et bien, j'ai ressenti cela. Une perfusion d’euphorie, d'amour. Et lorsque j'ai ouvert les yeux, je n'avais qu'une envie : prendre ma copine dans les bras, ma soeur, et donner de l'amour. Je me sentais rayonnant, l'organisme revigoré, les canaux bloqués déboucher. En fait, je m'étais déjà levé du lit, et avais rejoint ma copine dans la cuisine, elle en mode wtf, moi le sourire aux lèvres. Je lui disais de ne pas s'inquiéter, que j'étais bien, qu'on allait profiter de la journée, et que je pouvais même conduire pour le trajet. Pour rappel, je ne pouvais quasi plus bouger les bras quelques minutes auparavant, et j'étais vraiment épuisé...
Mais ce ressenti, cette sensation, cette conviction d'être mieux, je ne suis pas le seul à l'avoir ressenti. Elle l'a vu également. Mon teint jaune avait diminué de moitié, et je paraissais reposé, le visage angélique. Et ma copine connait les différentes formes de mes crises et symptômes. Ainsi, j'ai réellement retrouvé de l'énergie, et profité pleinement de la journée avec tout le monde. J'ai même raconté cet épisode lors du repas du midi, et ça a donné lieu à des discussions que jamais je n'avais pu avoir avec mon père. A chaque fois que j'explique cet épisode, je me sens bien, apaisé, comme si je revivais l'instant et retrouvais à nouveau un peu de cette énergie. En l'expliquant oralement, c'est comme si c'était une partie de moi qui l'expliquait avec magnificence mais dont les mots ne sont pas assez fort pour définir le ressenti.
Voila pour l'histoire et le week-end rocambolesque. Je suis finalement rentré hier sereinement. Dans mes recherches, je retombe toujours sur un épisode type cirrhose, fibrose kystique du pancréas, diabète, maladie métabolique/enzymatique pour décrire l'ensemble des troubles de ce week-end. Il va s'en dire que j'ai quand même beaucoup souffert physiquement, et que je suis effectivement épuisé depuis. Je pourrai dormir des jours entiers. J'ai encore régulièrement ces boutons et plaques rouges au torse, mes douleurs intestinales, et cette compression à la gorge et respiratoire du côté gauche de mon corps. Je suis aussi encore un peu jaune. Il y a aussi cette histoire de sang qui coagule mal régulièrement avec la prise de sang, ou difficultés lors de perfusions et non écoulement de celui-ci. Ou encore, ces maladies hépatiques côté paternel et décès dû à de nombreuses cirrhoses, ou une très grande faiblesse du pancréas chez ma mère selon sa réflexologue. Et enfin, mes taux de bilirubines inexpliquées, mon potassium dans les chaussettes lors de ces crises, mon taux d'albumine qui avait déjà augmenté, ou encore le fibrinogène à la limite des normes, et mes réactions type hypo-hyperglycémiques, ou suspicions de crises de porphyries.
Mais j'ai espoir de trouver la solution, de la comprendre. C'est comme si tout le monde jusqu'à maintenant, et moi le premier avions fait fausse route. Que l'on cherchait dans la mauvaise direction, que le problème était peut-être plus lié à un défaut du sang et d'oxygénation, ou que ce blocage anodin comme mon goitre empêchait finalement l'oxygénation des organes de se faire correctement et me rendait donc vraiment malade avec toutes ces crises. En fait, après ce week-end, c'est comme si j'étais persuadé que l'alimentation n'était pas la cause de mes troubles, que mes organes déconnaient en réaction à un blocage pour leur oxygénation. De ce fait, lorsque je mange un peu trop solide ou autres, mes intestins ne peuvent pas gérer cela car ils ne fonctionnent pas bien. Il en va de même pour tous les autres organes. Et je déclenche des crises ou des urgences sur certains organes en ce sens. Je n'ai pas trouvé la cause précise, mais je n'ai aucun doute intérieur à ce sujet. C'est dingue. J'aimerai cependant enfin acheter un appareil pour mesurer la glycémie et ses variations. Mais même cela, ça semble réactionnel à autre chose. A suivre. Pour l'instant, intérieurement, il fallait que j'en parle à une personne et à mon médecin pour débloquer encore dans la compréhension. On verra bien.
Pour finir sur l’anecdote du week-end du côté plus ésotérique, en rentrant, mon meilleur pote m'a dit qu'il n'était pas bien sans savoir pourquoi à la même période ou j'ai eu cet épisode.
