Sur la page de l'émission, France Culture a écrit:Acteur de cinéma, comédien de théâtre et ancien sociétaire de la Comédie-Française, André Dussollier lit de chez lui pour France Culture. Pour cette première lecture, il a choisi un des plus grands textes de Louis-Ferdinand Céline : Semmelweis (aux Éditions Gallimard).
Un texte qui fait très fortement écho à la situation si particulière que nous vivons.
Face au coronavirus, on assiste aux débats médicaux les plus virulents. Je n’ai pu m’empêcher de penser à l’histoire du docteur Semmelweis, ce médecin hongrois qui en 1846 s’attaqua aux causes de la fièvre puerpérale qui touchait les femmes après leur accouchement et provoquait leur mort dans des proportions considérables.
Louis-Ferdinand Céline, alors âgé de trente ans, fit de l’histoire de ce médecin le sujet de sa thèse, qu’il soutint devant la Faculté de médecine en 1924. A presque deux siècles de distance, il est surprenant de voir jusqu’où l’histoire peut se répéter, quand la science médicale est confrontée aux intuitions des uns et au nécessaire contrôle du corps médical tout entier. La science tâtonne, s’interroge, cherche, avance et malgré les âpres combats qui opposent les médecins entre eux, finira avec le temps, par vaincre la maladie pour le bien de l’humanité. C’est l’histoire de ce médecin hongrois né en 1818 à Budapest d’un père épicier et d’une mère infatigable, tôt mariée, qui mit au monde huit enfants, que Louis-Ferdinand Céline raconte à travers ces pages que j’ai choisi de lire pour France Culture.
André Dussollier
Dans cette période où beaucoup font l’expérience de la difficulté à se concentrer sur un roman ou un essai, la proposition que nous a faite André Dussollier, merveilleux comédien, merveilleux lecteur, de lire pour nous est un cadeau très précieux pour tous nos auditeurs. La littérature n’est pas le récit de ce qui se passe, mais à son meilleur, elle éclaire d’un autre jour l’expérience de la vie et des événements qui la bouscule. C’est tout le sens de cette lecture que de venir en écho à la crise d’aujourd’hui et de créer par l’écoute un lieu d’émotions communes.
Sandrine Treiner, Directrice de France Culture
A propos de l'oeuvre
Louis-Ferdinand Destouches fait des études de médecine après son baccalauréat et soutient sa thèse en 1924. Il est donc médecin avant de devenir l'écrivain que l'on connaîtra en 1932, sous le pseudonyme de Louis-Ferdinand Céline, lors de la publication de son premier roman Voyage au bout de la nuit. Sa thèse de médecine, il la consacre à la vie et à l'œuvre de Philippe Ignace Semmelweis (1818-1865), médecin obstétricien hongrois qui fit une découverte exceptionnelle sur la fièvre puerpérale dont mourait nombre de femmes après leur accouchement. Les jeunes internes étudiants en médecine qui pratiquaient ces accouchements ne se lavaient pas les mains après avoir procédé à des autopsies. Cette découverte essentielle, Semmelweis tenta de l'imposer au corps médical, sans succès. Génie bizarre au caractère brutal, il braqua ses confrères qu'il alla jusqu'à traiter d'assassins. Il perdit son poste et, totalement incompris par ses pairs, il finit par mourir interné dans un asile de Vienne dans des circonstances obscures. Il ne fut réhabilité qu'à la fin du XIXème siècle, après que Pasteur, Koch ou encore Yersin eurent validé son intuition. La thèse que lui a consacré le jeune Dr Louis-Ferdinand Destouches parut après sa soutenance en 1924. En 1936, à la suite du succès littéraire de ses deux premiers romans, elle fut publiée par les éditions Denoël sous le nom de Louis-Ferdinand Céline et titrée Semmelweis.
L'idole mâle [...] s'implore lui-même et ne peut plus... Il a trop détruit. On commence à ne plus croire à son ingéniosité, il se prend à douter de lui-même. À force de secouer ses plumes, de les trouver admirables, il s'était cru tout permis ; demain il sera ridicule. "Semmelweis"
Extraits choisis, lus et présentés par André Dussollier
Réalisation Pascal Deux
Montage et mixage Jean-Benoit Têtu
Remerciements aux Éditions Gallimard pour leur aimable autorisation.
un_ptit_gars a écrit:Salut a tous!
Je voulais partager ici avec vous une video très intéréssante de Jean-Jacques Crèvecoeur, qui remet en perspective pas mal de choses sur toute cette affaire du covid, et des lourdes conséquences qu'elle pourrait avoir sur nos libertés individuelles et l'ordre mondial.
A partager et diffuser massivement pour celles et ceux pour qui ces propos ont du sens:
https://www.youtube.com/watch?v=PL-49LSFKhw
Pti gars
J'ai donc continuer mes recherches et là, bingo, parmi les millions de publication sur le SRAS-Cov-2, je tombe par hasard sur une étude sino-américaine publiée en février 2020 qui établit le lien entre le SRAS-Cov-2 et Prevotella : Prevotella permet au virus d'échapper au système immunitaire en inhibant l'inflammation mais aussi en encapsulant Prevotella. Pis, c'est cette collaboration qui permet au SRAS-Cov-2 de s'encapsuler dans les cellules de notre épithélium via le recépteur ACE2. La protéine SPIKE du virus qui lui permet de se connecter à nos récepteurs membranaires serait bien moins efficace sans Prevotella. D'ailleurs cette protéine a des interactions forte avec les protéines membranaires de Prevotella.
La bactérie, elle, bénéficie du blocage du complexe II du cycle de Krebs de la chaine respiratoire mitochondriale qui permet une accumulation du succinate, succinate qui permet à la communauté Prevotella de proliférer rapidement.
Pour info dans le lien ci-dessous, une réflexion intéressante d'un professeur de SVT qui a investigué pour comprendre les mécanismes du SARS-COV-2 : il en déduit que les effets kiss cool du virus sont liés à la bactérie Prevotella. Pour lui, Prevotella serait responsable, parmi d'autres symptômes, de l'orage de cytokines, mais aussi de paramètres comme la répartition des cas dans la population (peu d'enfants touchés, moins de femme que d'hommes), du temps d'incubation et des faux négatifs.
jibouille a écrit:Pour info dans le lien ci-dessous, une réflexion intéressante d'un professeur de SVT qui a investigué pour comprendre les mécanismes du SARS-COV-2 : il en déduit que les effets kiss cool du virus sont liés à la bactérie Prevotella. Pour lui, Prevotella serait responsable, parmi d'autres symptômes, de l'orage de cytokines, mais aussi de paramètres comme la répartition des cas dans la population (peu d'enfants touchés, moins de femme que d'hommes), du temps d'incubation et des faux négatifs.
J'aime beaucoup la méthode scientifique comme émission sur france culture, certes une émission de science pure et dure mais souvent bien faite. Nicolas martin démonte en quelque sorte la thèse de la prevotella :
https://www.franceculture.fr/sciences/e ... ons-sur-le
Sur la page de la conférence, il y a écrit:Le SRAS, ou syndrome respiratoire aigu sévère, a marqué les esprits. Ce fut d’abord la première grande pandémie du XXIe siècle. Son émergence est due au franchissement de la barrière d’espèces par un virus totalement inconnu dont le réservoir est la chauve-souris, et qui va infecter l’homme par l’intermédiaire des civettes palmistes masquées consommées dans les restaurants du sud-est de la Chine. Grâce aux progrès de la biologie moléculaire, il a été possible de retracer le parcours de ce nouveau virus qui a conquis la planète en quelques semaines. On ne sait toujours pas pourquoi l’épidémie s’est arrêtée après six mois. Espérons que nous saurons retenir les leçons de cette répétition générale qui préfigure les prochaines grandes pandémies.
Le système n'a pour l'instant été testé que sur des rats mais l'équipe de scientifiques, financée par la Fondation Bill et Melinda Gates, espèrent les tester sur des humains en Afrique dans les deux prochaines années
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