source : http://migraine.forumpro.fr/t238-la-fib ... talite#680
Message Dominique Kervyn le Ven 22 Juil - 20:26
Ces notes sont une synthèse du chemin parcouru depuis deux ans pour sortir, ma femme, Brigitte de sa fibromyalgie. Leur but est de continuer à progresser dans la compréhension de notre fonctionnement et d’aider d’autres personnes atteintes de cette maladie ainsi que leurs médecins. Précisons que je ne suis pas médecin (ingénieur chimiste) donc que ces lignes sont sans doute perfectibles sur certains détails.
Combien de fois n’avons-nous, ma femme et moi-même, entendu les constatations qui vont suivre, que ce soit par le corps médical ou au travers de la littérature autorisée :
- Les causes de la fibromyalgie sont multiples ou pour être plus précis, ne sont pas connues ;
- « Il faut faire avec » ;
- Et de prêcher pour une approche multidisciplinaire permettant de soulager quelque peu le malade.
Ma femme a été diagnostiquée fibromyalgique il y a une dizaine d’années (1999), mais souffrait déjà de ces symptômes principaux depuis bien plus longtemps : douleurs musculaires permanentes, fatigue anormale associée à des problèmes de sommeil récurrents, difficultés de concentration, problèmes intestinaux, migraines, acouphènes.
Elle avait perdu en grande partie sa mobilité (avec même une incapacité à bouger, en particulier en début et fin de journée) .
Elle ne pouvait plus rien planifier et vivait du matin au soir dans la douleur permanente…
(Elle ne pouvait la plupart du temps plus lire une ligne, avoir une soirée, regarder la tv, retenir, tenir une conversation par téléphone ou autre, sortir, inviter, s’occuper des enfants, du ménage, conduire à certains moments, être debout tout simplement, parler normalement et se concentrer…)
Brigitte a vaincu en grande partie sa maladie, principalement sur deux points :
- Elle a retrouvé énergie et mobilité ;
- Elle n’a plus mal.
1 / Son énergie.
En se basant sur le constat que les symptômes de l’hypothyroïdie et de la fibromyalgie sont proches, une hypothyroïdie peut être la cause de / d’une partie de ces symptômes.
Mais les dosages de Brigitte (TSH - prise de sang) étaient dans les normes.
Il y a deux ans, nous avons été voir le Docteur Seny (Hannut) qui soigne avec succès des patients, atteints de migraines chroniques, par myothérapie (technique manuelle douce de traitement des muscles) et sur le constat fréquent d’hypothyroïdie ; en effet, les muscles sont sous influence thyroïdienne (T3 et T4) et des perturbations – surtout de la T3, seule active dans le corps (1) – peuvent amener, outre le cortège des affections associées aux disfonctionnements thyroïdiens, des perturbations musculaires.
(1) La TSH est une hormone de l'hypophyse qui permet de stimuler la thyroïde. Les T4 sont une réserve d'hormones que la thyroïde fabrique en très grande quantité. Les T3 sont produites en très petite quantité par la thyroïde, la plus grosse part étant apportée par la conversion de la T4 ce qui se fait surtout par le foie, mais également toutes les muqueuses. Une petite partie de cette conversion est aussi obtenue par le cerveau, les intestins, les reins. La T4 n'est donc pas une hormone active. Seule la T3 est active. Attention si votre suivi est basé uniquement sur la TSH !!!
Le Docteur Seny se base sur un dosage de T4 et T3 sur urines de 24 heures, plus fiable que la prise de sang (mesure trop volatile) et sur des limites basées sur la réponse favorable à huit maux associés à l’hypothyroïdie :froid, fatigue, réflexe achilléen, maux de tête, douleurs musculaires, constipation, crampes (2) .
(2) cette méthode a été démontrée plus efficace dans le diagnostic de l’hypothyroïdie que la mesure sanguine de TSH et T4 libre (Ref. 1 et 1bis).
Sur cette base, Brigitte était hypothyroïdienne.
Le traitement est lui aussi spécifique, basé sur la prise de NOVOTHYRAL (3), soit de la T4 et de la T3 (alors que seule la T4 est habituellement prescrite (Elthyrone, …), sur le constat simple que la conversion de la T4 en T3 peut être perturbée (en particulier si le foie est lui-même perturbé) et sur base de plusieurs publications scientifiques (Ref.2 entre autres) – thème par ailleurs sujet à controverse (ref 5).
(3) Plus distribué en Belgique – Disponible en pharmacie – via la France – sous le nom d’Euthyral dorénavant.
Suite à la prise de ces hormones (1 cachet/jour, soit 120 µgr (100µgr T4 et 20µgr T3), Brigitte a rapidement retrouvé son énergie et des journées plus normales, mais toujours dans la douleur permanente.
Digression me concernant : Syndrome des jambes sans repos
Je n’ai plus de thyroïde depuis plus de 15 ans ; par la suite, j’ai souffert du syndrome des jambes sans repos, que j’ai découvert (4) pouvant être attribué aussi à l’hypothyroïdie : j’étais traité à l’Elthyrone jusqu’alors. Or je ne dormais pas et surtout je souffrais terriblement de ces maux de jambes. Sur le conseil du Dr Seny, j’ai changé de produit et ai pris le Novothyral (Euthyral).
En moins de deux mois j’ai vu mes symptômes de jambes sans repos disparaître complètement.
(4) Ref 3 - Dr Baisier
2/ Les douleurs musculaires
Brigitte n’avait pu se soulager partiellement de ses douleurs que de deux manières :
- Le MSM (methyl sulfonyl methane) , connu comme antidouleur et anti-inflammatoire et par ailleurs, comme agent chélateur et donc éliminateur des métaux lourds, soulageait bien ses douleurs (max 20 cuillères à thé par jour), lui permettant de maintenir une activité relativement normale.
- Le Cymbalta (un antidépresseur de la catégorie des inhibiteurs de capteur de sérotonine – la sérotonine dont je reparlerai plus loin. Ce dernier lui a permis durant environ un trimestre d’être libérée pour une bonne part de ses douleurs, mais avec les effets secondaires et la difficulté du sevrage en sus !!! .
La correction thyroïdienne n’avait pas vraiment apporté d’amélioration au niveau des douleurs, bien que l’hypothyroïdie puisse amener des perturbations de la physiologie musculaire (source : thyroïde –migrainefree.be).
Connaissant bien ma femme, sans solution médicale, nous avons décidé de chercher par nous- mêmes, avec « l’outil INTERNET » et notre sens critique.
En se basant sur le fait que 100% des fibromyalgiques souffrent de douleurs musculaires et de perturbations du sommeil, ainsi que la plupart du temps de problèmes de transit, nous avons « découvert » au travers de nos nombreuses lectures que :
A - 30% des fibromyalgiques souffrent de perturbations de la phase IV du sommeil (lent) et donc :
d’un déficit en hormone de croissance (produit dans cette phase) (c’est dans cette phase de sommeil, très courte, que sont synthétisées beaucoup de substances, dont l’hormone de croissance, dont le rôle dans le corps est anabolisant et dont le faible taux serait susceptible de retarder le rétablissement des muscles.
d’une absence de repos des muscles, car cette phase du sommeil voit leur relâchement complet.;
B – Notre corps accumule les toxines et notre foie a de plus en plus de difficulté à les éliminer, entre autres l’ammoniaque (sous forme d’ammonium (NH4+)) qui apparaît dans l’intestin lors de la dégradation des protéines mais est aussi un sous- produit métabolique produit par le muscle, lors d’un effort intense ( les fibromyalgiques sont souvent des « sportifs », en tout cas des personnes qui sont allées au-delà de leur limites) ;
L’insomnie serait liée avant tout à la toxicité de l’ammoniaque dans le cerveau ( peut être aussi à l’origine des problèmes de concentration des fibromyalgiques ?)
L’inflammation de l’intestin et l’intestin poreux qui en résulte sont causés, entre autres, par un excès d’ammoniaque associé à une faible flore intestinale et à un déséquilibre acido-basique (pH trop basique) .
Et si les muscles ,le cerveau et les intestins des fibromyalgiques étaient intoxiqués ?
Comment stimuler la production d’hormones de croissance et éliminer l’ammoniaque ?
La réponse pouvait se trouver dans l’utilisation d’ornithine ou d’arginine, deux acides aminés qui :
- Transforment l’ammoniaque en urée (elle fait partie du cycle de l’urée) ;
- Augmentent la production de l’hormone de croissance ;
- Permet, dans le cas de l’ornithine, un bon repos nocturne (l’arginine est plutôt associée à la production d’énergie (synthèse du glucose)) ;
- Est, pour l’arginine, source d’énergie (synthèse du glucose) ;
- En sus de ce qui nous occupe, contribue à favoriser la cicatrisation et à diminuer la tension ;
- Sont absolument sans effets secondaires..
Mon choix s’est rapidement porté sur une association Arginine/ornithine/lysine (Ultimate nutrition) qui stimule particulièrement la production de l’hormone de croissance, tout en débarrassant le corps de l’ammoniaque toxique.
Trois jours après la prise de ce complément alimentaire, Brigitte était libérée de ses douleurs ; voici 11 mois de cela …
Sa résistance, son énergie et sa concentration se sont par la suite encore améliorées.
Une semaine plus tard, Brigitte se rend chez Madame Chantal Jamoulle, kinésithérapeute, chez laquelle elle se faisait soigner pour un problème à la mâchoire (rien à voir avec la fibromyalgie). Pour la soulager de ses douleurs fibromyalgiques, elle avait l’habitude également de la masser. Brigitte n’ayant encore rien évoqué de la disparition de ses douleurs, sa kiné de faire remarquer que la texture de ses muscles n’était plus la même qu’au début du traitement, plus comme « gorgés de quelque chose » comme le sont selon elle, les muscles des fibromyalgiques. Brigitte lui en a donné alors l’explication !
Mais pourquoi ce trop plein d’ammoniaque dans les muscles ? Pourquoi cette difficulté pour Brigitte à l’éliminer sans supplémentation ?
Le véritable carburant musculaire du muscle n’est ni le glucose, ni les acides gras, ce sont des molécules que l’on appelle ATP, et ces molécules sont synthétisées grâce à l’énergie fournie par les glucides, lipides et protides. C’est en fait le processus de resynthèse raté qui aboutit à la production de déchets comme l’ammonium. Lorsque l’effort est intense et qu’on le prolonge à l’extrême ou que les réserves de glucose nécessaires à la resynthèse de l’ATP se tarissent, il se produit une réaction en chaîne qui favorise l’apparition de déchets azotés comme l’ammonium.
Cette petite molécule constitue un véritable poison pour la matière vivante (5). Son atome d’azote se révèle extrêmement toxique pour les cellules nerveuses et pour les muscles. C’est lui le vrai coupable de la survenue de crampes chez les sportifs aux portes de l’épuisement et qui perturbe aussi le fonctionnement cérébral.
(5) On a attribué bien des maux à l’acide lactique, mais en fait il n’est pas aussi nuisible qu’on veut bien le dire.
L’ammoniaque bloque littéralement la respiration cellulaire (cycle de l’acide citrique (« Krebs ») ; il est éliminé du corps par le foie et les reins, dans le cycle de l’urée. (voir plus loin)
Le même raisonnement est applicable au fonctionnement de l’intestin par exemple, dans lequel la production d’énergie est affectée par l’excès de protéines, la consommation d’antibiotiques (y compris dans les viandes !) qui favorise la présence de bactéries et de champignons pathogènes, induisant un excès d’ammoniaque , puis un pH trop haut , la prolifération de bactéries pathogènes et de champignons et le cycle s’emballe.
De même, la fatigue chronique, psychologique ou musculaire est souvent le symptôme d’un dérèglement de la production d’énergie, donc du cycle de Krebs.
C’est donc le processus de production d’énergie réalisée par le cycle de KREBS qui est affecté.
Le cycle de Krebs n’est en fait qu’une série réduite de huit réactions chimiques, en boucle et sans fin, qui a lieu au cœur des mitochondries (les mitochondries sont à la cellule ce qu’un organe est au corps entier, comme le foie, l’estomac…). Cette série de huit réactions chimiques est la dernière étape d’une suite de réactions de dégradation de la plupart des constituants cellulaires (glucides, lipides et protéines). Elle accomplit l’oxydation complète des radicaux acétyles et produit l’ATP (1 acétyl=12 ATP).
Si les crénelures de la roue se trouvent altérées, la roue ne tourne plus très rond ! S’il manque une vitamine ou un oligoélément sur une dent de la roue, un dysfonctionnement va se produire et perturber le cycle, entraînant une oxydation et la production de radicaux libres en grande quantité. Qui à leur tour entraîneront d’autres complications dans la production de l’énergie.
Pour que chacune des huit réactions chimiques puisse avoir lieu et créer ainsi l’énergie, il faut la présence d’une enzyme et souvent de coenzymes. On appelle coenzyme de toutes petites molécules minérales ou organiques (souvent vitaminique).
Le démarrage du cycle de Krebs dépend principalement des vitamines B6, B9 et B12. De même, presque toutes les opérations enzymatiques qui interviennent ensuite dépendent du magnésium et des vitamines B1, B2 et B3.
Le magnésium est par ailleurs le coenzyme le plus indispensable à tous les stades de la synthèse de l’ATP comme de son utilisation sous forme d’apport d’énergie.
Le stress est une somme d’états psychologiques et biologiques (et en particulier biochimiques) créés par une situation que nous ne savons pas gérer avec une tranquillité suffisante.
Dans toutes les situations de stress – et elles sont nombreuses ce sont justement les éléments nécessaires au déroulement du cycle de Krebs qui sont « brûlés » en premier.
Par ailleurs, moins de magnésium, moins de vitamines du groupe B, c’est aussi un retentissement sur le système nerveux et plus particulièrement sur les neurones sécréteurs de sérotonine, « la substance qui rend zen » (voir également point C ci-après).
Dans ce cadre, Brigitte s’est supplémentée en parallèle avec des vitamines du groupe B, du coenzyme Q 10 et avec du magnésium.
En parallèle, elle a diminué sa consommation de viande (protéines), et prend régulièrement des probiotiques (l’ammoniaque apparaissant dans l’intestin lors de la digestion des protéines).
A terme, la supplémentation en arginine/ornithine devrait se réduire progressivement.
Reste le sommeil ; on pouvait s’attendre à ce que la disparition des douleurs voire le sommeil se rétablir. Ce n’est pas encore le cas …
C- 30 % des fibromyalgiques souffrent d’un déficit en sérotonine
De plus, avec l’âge (en particulier la ménopause), la production de sérotonine décline et le stress peut également diminuer ses niveaux.
L'action des neurotransmetteurs que sont la sérotonine et les catécholamines a été également reconnue dans les mécanismes de thermorégulation, de la faim et de la satiété, et dans les processus d'apprentissage et de mémoire.
Or la sérotonine est à l’origine de la mélatonine, qui joue un rôle crucial dans le déclenchement et le maintient du sommeil ; son taux augmente dès la nuit tombée ; si tout se passe bien, sa teneur est décuplée et se maintient jusqu’au lever du jour.
Les problèmes de sommeil pourraient-il être associés à un manque de sérotonine ?
Dans le cerveau, la sérotonine est produite à partir d’un acide aminé, le tryptophane un autre acide aminé présent dans les aliments protéinés (viande, volaille, poisson, produits laitiers, légumineuses et noix). Quand les neurones convertissent le tryptophane en sérotonine, ils utilisent d’abord une enzyme dépendant de la vitamine B3 pour le transformer en 5-HTP. Une enzyme dépendant de la vitamine B6 (encore ces indispensables vitamine B (voir cycle de Krebs ci-avant)) intervient ensuite dans la conversion du 5-HTP en sérotonine. Contrairement à la sérotonine, le 5-HTP traverse facilement la barrière hémato-cérébrale et peut donc être apporté de l’extérieur.
C'est du Griffonia simplicifolia, une plante d'origine africaine qu'on trouve surtout au Ghana et en Côte d'Ivoire, dont on peut extraire le 5-HTP, plus précisément de sa graine, qui en renferme de 3 % à 7 %. Il est également possible de le synthétiser en laboratoire.
Nous n’avons pas, à ce stade, encore évalué cette piste.
Tout au plus, nous favorisons un repas riche en glucides et faible en protéines le soir, de manière à augmenter le tryptophane au dépend des autres acides aminés dans le cerveau.
À l'inverse, un repas trop riche en protéines nuit au sommeil car cela peut
provoquer une concentration sanguine plus élevée de tyrosine, un acide aminé
qui sert à la fabrication de la dopamine, neurotransmetteur associé à l'activité
motrice et à l'agressivité.
NB. : Le manque de sérotonine est également considéré comme une cause d’anxiété ainsi que des douleurs de la fibromyalgie, par blocage de la production de cortisone. Mais chez Brigitte, les dosages de cortisone étaient bons.
En guise de conclusion,
Concrètement, la vie de Brigitte est redevenue tout à fait normale ( reprise en main complète du ménage et des enfants et reprise de la vie sociale, reprise du sport (plusieurs fois par semaine…) ; elle envisage aussi de reprendre un travail : les capacités intellectuelles, de mémoire et de concentration étant totalement revenues…
Toute la vie de la famille s’en est trouvée modifiée positivement…
Il ne faut donc jamais baisser les bras ! La démarche que nous avons entreprise fait partie de toutes celles qui nous permettent, avec l’aide des médecins, de mieux nous connaitre ( nous en avons la capacité, grâce à toute l’information que nous pouvons puiser grâce à l’internet , mais surtout parce que nous nous connaissons déjà très bien…).
Notre société ne met la plupart du temps à notre disposition que des réflexes curatifs, sans doute à cause des lobbys (pharmas, thérapeutiques, …). Nous sommes de plus en plus agressés par les toxiques qui nous entourent et s’accumulent en nous (le vrai risque) (métaux lourds, pesticides, particules fines, habitudes alimentaires trop riches, …).Quelles préventions nous conseille-t-on ?...
Changeons nos réflexes !
Cette démarche n’est donc pas terminée, tant est-il que tout se tient et qu’il faut remonter à la source de nos maux...
Références
1/ Thyroid insufficiency. Is TSH measurement the only diagnostic tool ? WV Baisier – J.Hertoghe-W.Eeckhaut
1bis/ migrainefree.be : site initié par une patiente du docteur seny où se trouve outre un forum, des explications sur la thyroïde en lien avec les douleurs musculaires..
2/ Thyroid insufficiency. Is Thyroxine the only valuable drug ? WV Baisier – J.Hertoghe-W.Eeckhaut
3/ Hypothyroidie selon le Docteur Baisier (en annexe).
4/ http://thyroide-fibromyalgie.blogspot.c ... ns-le.html
5/Triiodothyronine Levels in Athyreotic Individuals During Levothyroxine Therapy Jacqueline Jonklaas, MD, PhD; Bruce Davidson, MD; Supna Bhagat, MD; Steven J. Soldin, PhD